La série A Memoria De (2010) débute en 2011 dans un petit village perdu au sud du Portugal.
Au départ, une révélation : Les personnes inhumées dans ce petit village portugais continuent de nous interpeller par le biais des photographies qui ornent les tombes.
Ces épreuves échappent à la définition qui oppose d’ordinaire la vie à la mort. Dans ces médaillons funéraires est fixée une fraction de seconde de l’existence de ces femmes et de ces hommes.
A Memoria De figure l’empreinte d’une communication « post-mortem » ; elle rompt le silence des âmes.
Par le prisme du photographe qui les a immortalisées par le passé, ces personnalités « nous » apostrophent, souveraines. A travers la mise en scène qui restitue ces épreuves à titre documentaire, la transmission s’opère.
La plupart des photographies proposées présentent des portraits de personnes anonymes. Dates, noms et lieux ont été volontairement exclus de la composition, ils s’effacent pour laisser place à l’incarnation des petites icônes sépulcrales.